vendredi 9 mai 2008

ALOUETTE GENTILLE ALOUETTE

Enfin du soleil, le vrai, celui qui reste pour la journée.... Du vent aussi, et la chaleur est agréable...
Mais le moral n'est pas au beau fixe, lui... Jusqu'à en annuler comme une girouette, le pique nique au jardin... R n'était pas ravis de voir autant de monde,,, un de ses rares jours de repos,,, qui n'en n'a finalement pas été... alors
Alors je ne lui ais même pas demandé son avis,,, le pauvre et j'ai tout annulé... Et je me suis retrouvée seule,,, parce que R, finalement a été appelé aux aurores pour un scoop en moselle, deux enfants morts noyés,,,

Je ne vais pas faire la difficile,,, il est des évènements qui quand ils sont professionnels en perdent leur substance... et l'on en devient dur comme la pierre, sans même s'en rendre compte.

Donc, besoin de l'être finalement, SEULE,,, car la dureté de la pierre m'épuise, me carabosse l'âme...

Epuisée,,, mais pour le meilleur et pour le pire,,, intimement mélangés, c'est ce qu'on appelle l'amour dit on... mais celui me tue à petit feu, je n'arrive plus d'un carobassage à l'autre à me relever,,, parfois je reste allongée ,,, attendant que le temps passe.
J'ai donc commencé une amazone,,, ou plutôt une peau d'amazone,,, remplie de vide,,, J'ai essayé de faire la peau, fine, fine,,, mais au soleil, en séchant elle s'est brisée le cou et les jambes... j'ai recollé car je ne renonce jamais. Elle me plait pourtant, c'est l'amazone serpent.
Peau de serpent,,, Je me sens remplie de vide, comme elle,,,
Et bizarrement, lorsque j'improvise,,, sans passer par l'étape "dessin" ou "des seins",,, elles se cassent,,, et toujours ou presque au même endroit... elles perdent la tête,,, et les jambes, et les bras ...AAAAAAh
Alouette !
Donc, je vais la dessiner... OBLIGEE....

Je l'aime comme moi m'aime, avec de longues jambes que je n'ai pas, des cuisses fuselées,,, que je n'aurai jamais, mais elle est moi.

L'une de mes mains à elle porte le sein vieux, vieux et vide comme le mien aussi,,, et l'autre écarte l'une des jambes pour laisser entrer l'air...entre les cuisses qui s'ouvrent comme une porte sur la mer.

c'est étrange,,, les formes naissent du vide.

Je me sens exister par ce que je ne suis pas... ce qui est impalpable ... l'air, le vent...

bonjour chez vous et merci pour votre visite.

MO

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