vendredi 29 février 2008

BONJOUR TRISTESSE

Ma petite rose de Damas a pris le chemin du non retour... vers son paradis des roses, celles qui ne meurent jamais et qui sentent si bon.. Tous les pores de mon âmes respirent sa dernière promenade avec nous sur ce chemin de vie que nous partageons encore quelques instants... Je suis loin d'elle, prise par ce rhume et cette bronchite que je ne voulais pas lui donner... mais cet après midi j'irai lui dire au revoir,,, je l'aime tant.
Et je suis en pensée avec ceux qui l'entourent, que la force et le courage les accompagne.
Vraiment, ce foutu crabe est le plus fort et quoi qu'il arrive cela n'aura JAMAIS été de la faute à ma rose,,, Elle ne doit rien se faire pardonner elle n'est coupable de rien,,, puisqu'elle sait tout au profond d'elle même comment la bête veut nos peaux... et qu'elle n'a pas pu faire grand chose tout en se battant avec beaucoup de courage.
Elle est en paix, je le sais et c'est l'essentiel pour notre survie... et sa vie au pays des roses...
mamalou que j'aime tant....
MO

mardi 26 février 2008

LES CHAUSSETTES DU BONHEUR

Et voici, les chaussettes du bonheur,,, celles qui vous remontent le moral !!! Qui l'eut cru lustucru ? Merci Brigitte pour cet envoi qui tombe à point nommé... je n'en connais pas l'auteur,,, mais BRAVO pour ce petit montage "cours du tricot",,, ou les chaussettes du bonheur!!!

Ce moral qui se fait tant désirer,,,, tout est fait pour qu'il se tasse au fond de soi à croire qu'il n'existe plus, on le piétine et on croit que tout va s'arrêter et que la vie ne vaut plus la peine d'être vécue !!!!

Ma grand mère "mémé Lolotte" avait commencé de m'apprendre à tricoter des chaussettes magiques,,, à quatre aiguilles s'il vous plait !
J'ai toujours ce commencement de quelque chose dans un sac plastique,,, de supermarché,,, caché au fond d'une armoire,,, comme une relique.
La magie étant que le talon se tricotait de telle manière à pouvoir se changer, dès qu'il était usé,,, il suffisait de tirer un fil de laine, certainement de la même famille que le fil d'Ariane... Et puis on remplaçait le talon usé. Et pour ne rien gâter, cette savante construction digne des abeilles, avait quelque chose d'esthétique,, c'est souvent comme cela quand il y a exacte adéquation entre le fond et la forme....
C'était le temps du bon sens à tous les étages,,, rien ne doit se perdre, tout effort doit être rentabilisé,,, ECONOMIE DURABLE.... avant l'heure, ou plutôt, nous n'avons rien inventé !
Ce que j'aimais par dessus tout ,,, c'était la "laine du pays" comme elle la nommait.
Celle qui venait de Dordogne, ce pays du temps de l'occupation,,, où elle vécut un moment,,, expulsée d'une Alsace où elle ne s'est jamais sentis bien,,, venant de "l'intérieur" comme on dit chez nous. une Parisienne, une vraie !
Cette laine de couleur crème,,, envoyée par écheveaux et qui sentait le suint,,,un peu d'herbe séchée, perdue entre les brins de laine.... les verts pâturages comme en miniature,,, En fermant les yeux, j'entendais les cris des bêtes et le son des petites cloches que j'imaginais suspendues à leur collier... c'était mes vacances en rêve.
Mémé lavait la laine,,, peut être bien encore à la main dans cette buanderie, lorsque les machines à laver n'existaient pas ou alors réservées aux gens riches que nous n'avons jamais été.
Et ce temps passé des heures durant les deux mains parallèles, mémé qui enroulait sa laine autour de mes mains de petite fille,,, pour fabriquer ses pelotes !!!
Malgré les différents lavages, la laine sentait l'animal et restait toujours un peu grasse.... Ce n'est qu'aujourd'hui, à force de lavages prélavages rinçages et essorages, erreurs en tous genres, une bonne trentaine d'années plus tard, que cette laine feutrée a perdu son odeur... Je les ais gardé, et ne suis pas arrivée, comme le faisait pourtant ma mémé lolotte, à recycler ces vieilles chaussettes et vieux pulls en "chiffons à lustrer les meubles en bois..." cirés jusqu'à l'extrême...MAIS brillants !
comme j'ai tant mal aux épaules, aux bras et aux mains,,, ce souvenir apaise cette souffrance physique et me renvoie à un bonheur si fort qu'il sublime la souffrance des bras raidis,,, heures durant !!! Ce bonheur de revoir ma mémé à moi,,, en souvenir... et ce besoin que mes bras et mains servent à quelque chose ::: aujourd'hui l'accordéon,,, c'est un souvenir qui n'habite au point de non retour.
ET QUEL SOUVENIR EXTRAORDINAIRE,,, une simple paire de chaussettes et tout repart !!!
Alors si ça ne va pas,,, pensez et il n'y a que cela de vrai,
CES chaussettes d'hier, pleines de souvenirs qui vous remontent le moral.
Chaussette,,, réceptacle pour cette petite source de bon temps qu'on croit perdre mais qui ne s'arrête jamais vraiment et qui vous aide à revivre ce passé si cruellement révolu!
Cette source de bonheur qui donne à la vie l'apparence d' un gros doudou tout doux qu'on aime à câliner.... qu'on aime tout court,,, pour ce qu'elle est,,, Pour s'y vautrer de toute son âme comme dans un pré d'herbe verte !
Je revois aussi les pieds de mon père,,, et ce souvenir m'habite au même endroit mais à un étage plus sombre,,, Ces pieds parfaits que j'ai vu la première fois pendant son agonie,,, Ces pieds qu'il n'a jamais découverts,,, toujours habillés de chaussettes, été comme hiver,,, chaussettes en fil d'écosse foncée.. Et sur son lit d'hôpital, alors qu'il souffrait de tout son être, je n'ai eu d'yeux que pour ses pieds, si beaux, si fragiles, parfaits et qui semblaient épargnés par la maladie,,,Vraiment une révélation...
ainsi va la vie, "ceux qui restent ont toujours raison,,, ainsi va la mort , les absents ont toujours tort!"
bonjour chez vous
la prisonnière du temps qui passe même que défois j'aimerai bien sortir de cette carcasse pour aller plus vite;;;;plus loin, ailleurs, là où le temps n'existe pas....
MO

jeudi 21 février 2008

NI PLUS NI MOINS


Souhaitons nous de bonnes nuits Mamalou, le courage ne nous manque pas !!!! Les nuits se suivent et ne se ressemblent pas, comme les jours qui s'annoncent bons ou mauvais,,, Peu importe tant que le jour et la nuit se succèdent sans s'interrompre... là est l'essentiel.

bonjour chez vous et une pensée affectueuse à Mamalou
MO

jeudi 14 février 2008

LETTRE OUVERTE A NANOU

La vie s'en va d'où elle vient,
belle et généreuse du fond de soi vers l'abime de soi
Comme une torsion du temps, celui qui ne passe plus mais qui demeure.
Et puis
La mort toujours égale à elle même
mais soumise à la vie,,,

On ne choisit pas...

La mort nous appartient, même si elle est étrange et véritablement irrespectueuse... envers ceux qui nous aiment, que nous aimons et que nous abandonnons à la tristesse....
l'amour en devient terriblement humain,,,
mais le véritable amour plus fort que la mort transcende la douleur de l'absence....
Pénétrante jusqu'au fond de l'âme, puisqu'il en est ainsi, je m'en vais.... HEUREUSE avec celle qui m'a conquise, il n'y avait pas d'autre chemin plus droit ,,, celui qui mène à moi, à ma vie de toujours....
Elle est venue me chercher, sans que je le lui demande,,, c'est trop d'honneur et une grande délivrance , un certain sens du bonheur,,, en quelque sorte...
Sois heureuse pour moi et sèche tes larmes.
La vie est ainsi faite qu'elle continue sans moi sur ce chemin qui nous sépare pour mon dernier voyage... J'ai donné la vie et je la perds,,, et mon enfant grandira sans m'avoir vraiment connu...
Notre rencontre sera pour elle, le reflet de moi par l'amitié que nous avons partagé et qu'un jour tu pourras lui raconter....
.... là où le temps n'existe plus,,, je suis en présence de toi à travers l'éternité.....
tu n'es pas seule !!!! parce que ces temps d'amitié et d'amour se rejoignent au point de l'absolu vérité : LA TIENNE.
Petit message pour Nanou en ces temps de tristesse absolue....
MO

CICATRICES RECIPROQUES

Hier, petit voyage au cœur du temps... Spirale qui m'emmène vers elle,,,, ma petite à moi adorée,,, si belle et si vivante. Soleil resplendissant et froid de canard,,, comme le jour précédent... mais le brouillard a mis du temps à se lever cette fois, au bon moment pour m'éviter un trajet long et pénible....
Et j'arrive à bon port,,, petit hôpital dans un très beau parc,,, à visage humain, espace assez grand pour voir respirer... tout est question d'espace ici,,, même le temps y trouve sa place et très étrangement, il s'y trouve bien.
Ma petite à moi adorée, vient de partir,,, je lui cours après à taton, et pour une fois je me fie à mon intuition,,, et nous nous retrouvons là, dans un sous sol,,, elle dans son lit,,, sereine et tellement belle... Je suis si heureuse, elle a mis le chapeau à couleurs de soie, des merveilles qui vous transforme en sourire.
On vient la chercher pour lui donner quelques rayons de soleil qui lui feront du bien,,, et je l'attends. La pièce est un paysage,,, comme extraite du dehors ... intérieur d'une boite à rêves, je me laisse prendre au piège,,, et cet encadrement de verdure donne un petit quelque chose de respirable, ici où le souffle de vie s'écoute comme un cœur qui bat.
(à suivre....)

mardi 12 février 2008

L'IMAGE DE SOI

J'ai le moral à la dérive,,, et pourtant hier quelqu'un ma "tiré" le portrait de manière si positive que je m'y suis vraiment beaucoup aimé... c'est très rare.
Très heureuse de constater et cela m'a grandement fait du bien,,,, que l'art dépasse la technique,,, et cette manière de prendre des photos, comme si de rien n'était,,, un "coup d'oeil",,, en manuel, avec des petits règlages au fur et à mesure des prises de vue,,, J'ai apprécié la méthode... car le jour ou FD a voulu absolument me "tirer" le portrait,,, à coup d'éclairage et de poses figées sans aucune expression,,, ce jour où mes cheveux pesaient des tonnes et la chimio faisait son oeuvre,,, ce jour là fait partie des mauvais souvenirs. Je me souviens des images de moi que j'ai caché, que j'ai haïs, mais dont FD était tellement satisfait,,, Je lui en ais voulu d'avoir voulu absolument me photographier à ce moment là précis, le pire de toute cette aventure.... Et hier même si tout cela a été fatiguant, (mine de rien) c'est ce côté, probant, percutant et surtout silencieux qui a fait la différence entre l'artiste et le voyeur... Et puis une superbe ballade dans Strasbourg,,, comme je n'en n'avais jamais fait,,, S nous y a promené au pas de charge et l'artiste avec ses longues jambes de gazelle, s'arrêtait, captait continuait,,, sans mot dire ou si peu,,, et nous rattrapait sans un bruit,,, et sans jamais forcer le pas... Incroyable,,, une rencontre furtive, fugace mais si forte... Ce genre de rencontre qui font de l'effet "après coup",,, car ce qui se passe est en profondeur,,, ... Mon Dieu, comme ce monde de la vérité me manque,,, mais je sens que cette émotion est en train de remuer quelque chose de vrai en moi,,, Tout échange me fait avancer,,, et je le dois, sinon je recule,,,
L'image de soi au delà de l'estime, simplement le fait d'exister, en sachant qu'il ne faut surtout pas vouloir faire durer l'émotion, elle s'arrête là sur cette place de la gare,,, et c'est écrit comme cela,,, comme une petite flamme qui s'allume et s'éteind toute seule, parce que c'est la fin...
J'eusse aimé que ma vie soit pareil à ce moment si léger mais si intense ...
bonjour chez vous
MO

jeudi 7 février 2008

DANSER C'EST LE PIED

Bravant le froid, ma toux caverneuse et le mal de bras, j'y suis allée au bal de carnaval... pour y découvrir ces danses du Poitou... Il serait trop simple de dire "génial", ,,,
Ce qui est génial c'est que E et G en ont eu l'idée et l'ont organisé... C'est cela qui est génial,,, eux sont géniaux !!!
Moins génial, mon costume de clown,,,, j'étais la seule déguisée...
Un clown décallé dans une histoire pas drôle,,, très sérieux la danse sous cet aspect là... il faut le dire... Des danseurs, des vrais, ceux qui ne vous marchent pas sur les pieds et qui ne dansent qu'entre eux, vous faisant comprendre que vous n'êtes que deux pieds gauches,,, un peu bizarre cette ambiance, d'habitude si sympa,,, j'ai trouvé tout cela glacial,,, Peut être ais je ressentis une forme de mépris,,, mais je ne sais pas d'où il venait... et vers qui il allait,,, mais une sensation dans le genre qui vous laisse un gôut amer dans la bouche.... je me suis sentis très alsacienne au sens péjoratif du therme,,, est ce là que se situait le malaise ? Pour des gens "des l'intérieur" nous sommes peut être méprisables avec nos taux de vote extrème droite !!! Et notre danse traditionnelle quasi inexistante puisque devenue folklorique,,, déracinée,,,,,, juste bonne à mettre en vitrine et encore !!!!
,,, dans un cliché, il n'y a pas de subtilité,,, juste du mépris... comme une photo porno,,, ou presque,,, il y avait quelque chose de bizarre....
technique, froid, mais professionnel, ,,, pas vraiment d'émotion... donc pas vraiment d'échanges... ce qui m'importe le plus, je viens de m'en rendre compte...
Bon, au moins je sais à quoi ressemblent les avant deux...
les maraîchines (branles dansés dans la région des marais de challans dans le bas Poitou) , la marchoise carrée ,,,, ou bourrée poitevine,,, le bal limousine,,, (encore une de la famille des bourrées).... et surtout le mardi gras,,, combinant une bourrée 4 temps et un branle...
Je me suis amusée à en apprendre l'air à la flûte, c'est drôlement beau.... il faut le dire,,, assez plein de virtuosité quand même ,,,,,, pas simples à jouer mine de rien. ....
voili, cela me remet un peu les idées en place,,, histoire de me rendre compte qu'il n'y a pas que la fête folk dans la vie,,, il y a la VIE.
bonjour chez vous
MO

lundi 4 février 2008

POUR MAMALOU DU CREUX DU MOI DE MAI DU MONDE

Sur mon chemin j'ai rencontré, une pie grièche....
tout au bout d'un bâton planté, des clous dedans la tête...
Avec QUEUE par devant an des petits enfants,,, an an an
Monsieur l'curé derrière qui disait des prièèreux....

MARGOT
MA A A ARGOT
BLANCHE COMME LE COTON
NOIR COMME LE CHARBON
MA A A A RGOT

J'écris cette chanson comme je la chante,,, avec nostalgie de ce petit stage d'accordéon que je n'ai pû suivre, ni au bla bla aller... celle de ma jeunesse a jamais disparue...
Margot, j'ai vécu dans ma vie d'avant...
toujours à la risée des chemins et des prières qui ne "servtàrien".
Je n'ai point "pas le moral", du tout,,, mais cette petite lueur d'écrire m'éclaire quelques secondes,,, j'en profite pour vous montrer la lumière qui scintille en moi, et la caverne d'aliblabla que je découvre.
C'est un peu triste et humide, comme si on avait pleuré au creux d'un rocher ... Il y demeure de l'eau : quelques larmes et des étoiles tombées du ciel... c'est limpide et froid,,, J'entends la marée qui remonte, j'ai dû m'endormir quand la mère a envahit ce creux de moi,,, c'est trop fort comme sensation de décrire un état d'âme...,,, Le rythme si cardiaque du sac et ressac,,, me vont droit au cœur qui maintenant se cale très sereinement aux claquements de l'eau contre les rochers du dehors... Je n'ai pas peur,,, mais ce mouvement lunaire de la marée avance au battement cadencé de ce flux intérieur qui m'habite, comme c'est étrange.
Je laisse cette sensation si forte m'envahir.
Je ne peux la partager avec personne, maux lumineux scintillant sur l'écran virtuel de l'insaisissable, se jettent en essains, pensées éphémères qui cherchent la lumière pour venir s'y consumer d'amour.
Si je ne les nomme point, j'en deviens la folie du monde.Comment rendre réel ce qui ne l'est pas, métaphores transcendantales,,, poésie de l'invisible.
C'est dans mon dos que la douleur stagne,,, mon dos, quelque creux de rochers où les larmes ne parviennent pas à s'échapper,,, une étoile de ciel, piégée par la marée est en train de mourir.
Je la prend du bout des yeux et la jette à l'océan, il était temps,,, elle retournera au ciel une nuit de pleine lune,,,
Ma vie est "règlée" comme du papier à musique et je n'y peut point y échapper. Mais aujourd'hui, cette règle ne porte plus de fruits et semble m'anéantir,,, et j'aime la vie jusqu'au creux du moi du mai du monde ... une autre universelle commence à m'habiter, celle immuable du commencement et de la fin qui ne s'arrêtent jamais.
Ansi soit elle !
Je reste encore quelques instants à planer dans cet endroit secret de moi,,, avant d'ouvrir mon âmes au jour qui se lève pour le recevoir comme un amant

Et pour vous ravir de bonheur en ce jour si froid, voici le lien d'un spectacle auquel mon ami Philippe a participé et qui veut tout dire du "creux du moi de mai du monde"
l"amour source inépuisable de beauté, de sensualité et de fantaisie"

CARAZON LOCO
Corps à coeur
Corazón Loco permet à Blanca Li de renouer avec le monde du chant, après ses débuts chorégraphiques à l’Opéra de Paris. Pour cette nouvelle création, la chorégraphe voulait « que le travail sur le corps et la voix ne fasse qu’un ». S’inspirant du thème universel de l’amour, « source inépuisable de beauté, de sensualité et de fantaisie », Blanca Li mêle si bien danseurs et chanteurs qu’elle parvient à faire oublier la spécificité de chacun et fait naitre un chant d’amour choral, riche de poésie et d’humour.


Vivement le printemps qu'on s'y réchauffe !

bonjour chez toi, invisible certitude.

MO