dimanche 2 mars 2008

BON VENT



9 commentaires:

Anonyme a dit…

Je suis debout au bord de la plage.
Un voilier passe dans la brise du matin et part vers l'océan.
Il est la beauté, il est la vie.
Je le regarde jusqu'à ce qu'il disparaisse à l'horizon.
Quelqu'un à mon côté dit :
"Il est parti !"
Parti ? Vers où ?
Parti de mon regard, c'est tout...

Son mât est toujours aussi haut,
sa coque a toujours la force de porter sa charge humaine.
Sa disparition totale de ma vue est en moi,
pas en lui.

Et juste au moment où quelqu'un près de moi dit : "Il est parti !",
il en est d'autres qui, le voyant poindre à l'horizon et venir vers eux,
s'exclament avec joie :
"Le voilà !"...

William Blake

Au revoir, douce Marie.

Pierre

Anonyme a dit…

J'ai un trou dans ma chaussette arc-en-ciel et je pleure!!!
Ritabisous.

Anonyme a dit…

pas de commentaire à ton si beau texte
il va falloir continuer sans elle, même si elle est au fond de nos coeurs
nanou

Holly Golightly a dit…

Le coeur dévasté.

vincent a dit…

Tu es partie, ma dame, pour la fin de semaine.
Le quartier s‘est éteint, et mon âme est en peine
Ta maison aux murs ocres semble s’être endormie
Ses colombages ont arrêté leur éternelle farandole
Autour de ta maison. Plus un ne caracole.
Les volets se sont clos, et lors des insomnies
Je passe des heures auprès de ma fenêtre
A voir si tu es là : Tu es rentrée, peut être.

Une clarté m’alerte. Est-ce que tu là ?
Ou sont-ce des reflets, sur les pavés luisants
Sur le sol de ta cour, des rayons de la lune ?
Qu’est-ce ? J’entends des pas. Hélas, ce n’est pas toi
Encore une infortune. Ce n’était qu’un passant,
Je me fais des raisons mais n’en trouve aucune
Tu seras là demain. Demain le quartier renaîtra.
Samedi, rien du tout. Dimanche tu reviendras?

La ruelle est muette. La vie est suspendue.
Bientôt tout renaîtra. Tu seras revenue.
Le chat de la voisine est entré dans ta cour.
Il épie les oiseaux. Et jusqu’à la fin du jour
Je le vois surveiller tes belles tourterelles
Qui roucoulent pour toi de tendres ritournelles.
Sous quel ciel es tu ? Ou bien sous quel orage ?
Ne voyons nous tous deux que les mêmes nuages ?

La ruelle t’attend. Moi aussi. Je tempête
Je fais des vas et viens. Le désespoir me guète.
Le jour est pis encore. Je rumine mes maux.
Les volets toujours clos me cachent tes rideaux
Adieux gaies polonaises, adieux joyeux rondos
L’air n’est plus empli par les airs de piano
Que tu jouais pour moi et pour le voisinage,
Que l’on pouvait ouïr du centre du village.

La bas tu es heureuse et avec tous les tiens.
Tes enfants te chérissent. Leurs enfants aiment bien
te regarder sourire et redoutent le jour
où tu repartiras les privant de l'amour,
des feux de ton sourire, de tes paroles tendres
mais tu dois revenir. Je suis las de t'attendre

Siréneau a dit…

Pensées affectueuses.

Siréneau a dit…

C'est vrai, William Blake illustre bien ce sentiment, faut y croire.

MOM a dit…

mamalou si tendre et si douce et si près de nous, demain encore un peu avec ceux qui l'aiment de partout et pour toujours... nous serons tous avec toi.
MO

Anonyme a dit…

Une profonde tristesse aujourd'hui!
Tu semblais si proche de ta Mamalou.
Derrière la poésie et la prose, je devinais la personne exceptionnelle qu'elle était!

Adieu, Douce et Belle Marie-Louise au regard pervenche.
Ritabisous.