mercredi 30 janvier 2008

PETITE GUERRE CONTRE LA GRIPPE

Alors là !!! Malade pour de bon. Je n'ai jamais connu ce qu'on nomme la grippe. Je suppose que ce virus s'est attaqué à mon corps... En tout premier lieu à mon bras malade,,, l'horreur !!! mal comme si mon bras se cassait,,, surtout à l'extrémité, main et poignet... je me suis dit que j'avais de nouveau une infection ou quelque chose dans le genre... Vraiment des élancements à présent dans tout le bras de l'épaule au poignet,,, les dolipranes, dafalgans, rhus tox et autres breuvages n'apaisent pas la douleur..hier, je me suis blindée avec de la vitamine C avant d'aller travailler ... en buvant quelques cafés bien forts au bar de l'amicale, j'ai très bien assurée,,, Mais le soir,,, en mille morceaux,,, pas moyen de dormir,,, courbatures, nausées, mal à la gorge,au crâne et à la tête, bronches en feu...
comme H sort d'une grippe, je suppose que c'est mon tour à présent.
Au thermomètre frontal 38°5 et à l'autre thermomètre 36°5,,, petit problème,,,
Toute cette description pour essayer de me déculpabiliser d'avoir choisi de ne pas aller travailler aujourd'hui,,,, avec la classe hyper difficile que j'ai en dernière heure de mon emploi du temps, pas besoin d'aller au massacre... Mais difficile de prendre la décision.
Toujours habituée à forcer, jamais malade,,, maintenant il faut absolument que je m'écoute un peu et m'arrête à temps.De toute façon, c'est l'hécatombe à tous les niveaux élèves et communauté éducative.

La semaine prochaine est trop chargée en réunions et autres engagements pour que je puisse me permettre d'être absente... Donc voilà,,, j'ai choisi... mais je suis très mal, j'espère que ça va passer très vite.

dimanche 27 janvier 2008

MA VIE DU MILIEU

Je cherche ce milieu de ma vie, celui qui détermine l'avant de l'après... J'en ai entraperçu une once, quelque chose de quantitatif,,, une poussière de vide, celui qui vous attire et demande de vous y jeter.
Hier soir à la festnoz,,,
J'étais là, et un peu décalée, comme toujours en ce genre de circonstances. je me suis lachée complètement,,, dans ce vide...
je recherche les mains comme une enfant,,, c'est assez décapant d'avoir cinquante ans et d'en vivre comme si j'en avais cinq, dix, quinze ???? Je suis une enfant de 50 ans....

Ceux là pourraient être mes enfants, par leur âge, ce temps de circonstance qui me fait dire que ma vie a un milieu,,, et non point un centre...
mais du sens et c'est là que je veux rester. Ils m'aident sans aucune altération de conscience, sans jugement et c'est pour eux que j'écris ces maux.

CHERCHE, CHERCHE le milieu pour que cette vie soit enfin tienne.

Si cela était un centre tout rayonnerait autour de lui, autour de moi, Narcisse oblige.
Mais ce concept n'est pas inscrit en filigrane dans ma vie, hélas, car l'amour de moi me suffirait alors.
Je me trouverai belle, légère, immortelle, pure et sans tâche... Mais je ne me trouve pas, je me cherche sans fin.... Je crois que je suis née aveugle et le resterai..
Je cherche à tâtons, je suis éternellement dans le noir. HEUREUSEMENT...
Mamalou éclaire fortement ma vie et ces enfants dans l'âme, sont autant de lucioles qui s'allument à chaque rencontre puis s'éteignent dès que ces rencontres furtives passent comme le rayon de soleil son existence... C'est fabuleux...

Depuis mon aventure crabesque, j'ai lâché la main de mes propres enfants en m'accrochant à celles d'autres qui me font patiemment monter les marches de l'estime de moi. Je ne cherche pas à comprendre et je monte tout doucement les marches vers le milieu de ma vie... et je cherche encore.
Je suis comme protégée et moi même, et j'avance vers ce milieu... Je me sens en sécurité, et c'est cela que j'ai découvert,,,hier au soir, une poussière du milieu de ma vie... Mon enfance v(i)olée.
Je la retrouve intacte, qui m'attendait et que tous ces jeunes si proches de leur propre enfance, me montrent comme une évidence.

Mes enfants, ceux que j'ai porté et mis au monde,,, ne pouvaient absolument pas m'aider à retrouver cette part de moi-même, perdue au fond de l'oubli...
Je viens de comprendre.... et de comprendre ainsi que c'est ce que j'attendais de mes enfants et que je ne dois plus.... pour eux et pour moi. C'était TROP leur demander, c'est à moi que revient la question,,,
J'avais besoin de la revoir, de m'aimer enfant, puisque l'enfant violée en son âme et conscience, et quelque soit l'abus, celui du corps, de l'âme, de l'esprit, le manque ou trop d'amour, tout ce qui vous fait mal....
L'enfant ne peut survivre qu'au prix d'abandonner son enfance, sur le bord du chemin ou de mourir avec elle...
Ce sentiment profond d'abandon, est celui de moi envers moi même,,, J'ai jeté mon enfance haïe au fond du gouffre, et me suis abandonnée à moi même,,, ... et je viens d'en sortir... par les mains des enfants de "appel de la vie à elle même"...
et je découvre cette enfance comme un bonheur, je la vis enfin à juste titre jusqu'à toujours.
Eternelle enfant je suis, éternelle enfant je resterai .
Ma vie du milieu, quand je m'y trouve est un délice.
Et tant pis pour le regard des grandes personnes qui n'ont dieu (celui qui n'existe pas) que pour elles-mêmes.

Toujours enquête... du bonheur.
La route est encore longue...

Bon dimanche, bonjour chez vous, et merci pour votre visite.
MO

vendredi 25 janvier 2008

T MOINS SANS MAGAZINE POUR MES SOEURS GEMELLES

en quelques temps et quelques mots, ce qui est derrière moi et qui ne me rattrape plus.

Je ne fuis plus, je fais face et de ce fait, j'arriverai à me battre non plus contre ce crabe, mais contre moi même, qui est bien plus coriace adversaire que la petite bête qui tue..

"Nous sommes trois sœurs gémelles nées sous le signe des Hartmann"

pour vous qui passez sans me voir (ou si peu) et d'autres encore, accrochez vous à la vie et gardez l'espoir que rien n'est jamais définitif, aucune porte n'est jamais fermée et que la vie vaut la peine d'être vécue.
Nous sommes entourées de nombre de personnes qui écoutent, vous portent, vous soulagent sans même s'en rendre compte, et qui ne sont pas forcément du monde médical... Humains tout simplement, nous avons tous la capacité à soigner l'autre... par l'amour c'est la meilleure thérapie.... et nous sommes tous faits d'amour et d'eau fraiche ,,, le reste n'est qu'illusion...
J'espère que ce mécanisme du soutien réciproque reste inscrit en moi... gravé par cette expérience crabesque, à l'écoute de l'autre mais surtout de moi... n'inversons pas le tenant de l'aboutissant,,, je ne peux écouter l'autre si je n'entends pas mon propre cris de souffrance qui m'appelle au secour de moi ... le cancer est un chuchotement, il faut l'entendre pour y croire... et en tout premier lieu, c'est de soi qu'il sagit.
Le peu de recul que j'ai sur cette aventure au pays du crabe, me suffit à dire que j'en sors grandie,,, transformée et que les décisions qui m'appartiennent sont à moi vraiment,,, et moi seule...
Au jour d'aujourd'hui, je sais que je ne veux plus qu'on touche à la moindre cellule de mon corps ni même à ma libido, c'est à dire à mon confort de vie qui passe par le désir, le plaisir tant physique que mental et celui de vivre tout simplement. Sauf besoin vital et c'est tout.
La ménopause viendra en son temps et prendra son temps.... et le plaisir s'adaptera et non l'inverse....
N'ayons pas peur des maux... lorsqu'il est bienveillant, le crabe nous aide, mais il faut l'apprivoiser pour le comprendre. Il peut être aussi très méchant et une bête féroce qui tue du premier coup... allez comprendre ! Personne ne détient de vérité à son sujet, mais chacun la sienne.
Eros étant le nerf de la guerre, Thanotos ne peut l'emporter,,, en tous les cas pas aujourd'hui. S'il gagne un jour, c'est que ma vie transitoire sur terre se termine, comme il se doit,,, ni plus ni moins. Délivrée de cette angoisse de la mort, je peux vivre enfin libre et égale à moi-même.
Aussi, maintenant que se décante l'eau trouble de cette vie passée, au jour d'aujourd'hui, j'affirme que je ne veux pas qu'on touche, ni à mon deuxième sein, ni à mes ovaires, ni qu'on m'injecte quoi que ce soit pour troubler le cours naturel des choses. Je ne veux ni ménopause artificielle, ni castration, ni hormonothérapie,,, ni reconstruction...parce que ma chance de survie passe par ma volonté de vivre et que seule je suis et seule je resterai face à cette vie qui m'appartient à moi et moi seule... et que j'ai "toutes mes chances"...
Demain étant un autre jour,,, tout ce qui est affirmé haut et fort aujourd'hui peut être remis en question demain...
LA EST MA LIBERTE.... celle de ne pas l'être... toujours en marche mais jamais à reculons. Se contredire n'est pas reculer, mais avancer en sautant un précipice....
Et si ces choix d'aujourd'hui, présentent un risque pour demain, la seule question à ce poser est : mais quel risque ? n'est ce pas simplement la peur de vivre ?
Le risque zéro n'existant pas, il est utopique de croire qu'en altérant ma conscience du désir, par un acte médical quelqu'il soit, je puisse vivre plus longtemps. Je n'en vivrai pas plus heureuse pour autant et cette privation de bonheur pour un peu plus de temps sur terre, (ce qui n'est pas prouvé) , ne m'apportera rien que tourment...
Ce tourment ne me permettra jamais, le temps venu, d'être en pleine conscience, lucide et heureuse pour vivre aujourd'hui et partir "un jour",,, ... Si je pars avec le crabe,,,
De toute façon, personne ne peut me dire ni le jour ni l'heure, donc là n'est plus la question.
Il n'est plus question que de bonheur... l'ultime bonheur, celui de vivre et jusqu'au bout du bout de la vie,,, jusqu'à la mort.
Alors bon, n'est il pas temps de se poser les BONNES questions ? Celles qui vous conduisent à la paix ?
Etre en paix avec moi même,,, le cancer comme une suite logique de conflits intérieurs... un clé pour ouvrir la porte qui vous enfermait au fond de vous.
Faites la paix avec vous même, le reste suivra... Aimez vous comme personne ne vous aimera jamais, on vous aimera... c'est souvent cela qui manque le plus cruellement l'Amour de soi...
Voili, c'était tout,, ce petit article est dédié à mes soeurs gémelles.... et à mamalou adorée...
Merci pour la visite et à tantôt.
MO

vendredi 18 janvier 2008

MON AMI PHILIPPE OU LE FONDEUR DE CANON



Et voici POUR VOUS, cette chanson que Philippe partage avec nous, dont la musique et l'interprétation viennent du plus profond de lui même ...
Musique : la belle qui colle à la peau du texte comme une aimée à son amant,,, et si bien qu'elle m'en donne des frissons. Quoi de plus beau que l'authentique... et ce texte que l'on découvre tellement d'actualité qu'il en devient pérenne ,,, paroles de Gaston Couté.
Il faut se faire rencontrer ces âmes chantantes qui ne demandent qu'à se connaitre,,, j'en connais quelques unes qui risquent de nous faire pleurer d'émotion...

LE FONDEUR DE CANONS

Je suis un pauvre travailleur
Pas plus méchant que tous les autres,
Et je suis peut-être meilleur
O patrons ! que beaucoup des vôtres ;
Mais c'est mon métier qui veut ça,
Et ce n'est pas ma faute, en somme,
Si j'use chaque jour mes bras
A préparer la mort des hommes...

Pour gagner mon pain
Je fonds des canons qui tueront demain
Si la guerre arrive.
Que voulez-vous, faut ben qu'on vive !

Je fais des outils de trépas
Et des instruments à blessures
Comme un tisserand fait des draps
Et le cordonnier des chaussures,
En fredonnant une chanson
Où l'on aime toujours sa blonde ;
Mieux vaut ça qu'être un vagabond
Qui tend la main à tout le monde.

Et puis je suis aussi de ceux
Qui partiront pour les frontières
Lorsque rougira dans les cieux
L'aurore des prochaines guerres ....

Merci pour votre visite et à Philippe pour cet instant de bonheur.
MO

jeudi 17 janvier 2008

SURTOUT NE PAS PENSER MAIS VIVRE

C'est assez incroyable mais vrai,,, au contrôle cancer de lundi,,, tout ce que je voulais entendre a été dit !!!! Trop violent de m'enlever les ovaires,, et je ne supporterai pas une ménopause artificielle,,, c'est pas la peine de me faire souffrir quand on sait pas combien de temps ça peut durer... Plus du tout question ni d'hormonothérapie, ni d'opération... laisser faire la nature,,, et surveiller ce sein qui est remplis de désespoir....
C'est incroyable comme cela m'a libéré,,, je n'ai pas demandé mon reste, ni même re parler d'une éventuelle ablation de la glande mammaire et tout le reste,,, C'est fou,,, mais ça m'arrange
A MORT !!!!
Donc je ferme définitivement la porte sur cette histoire de cancer et j'attends ... S'il revient il saura que ce ne sera pas facile de m'avoir,,, ce salaud...
Du coup c'est comme si je me retrouvais dehors d'une porte tourniquet,,,
VERTIGE un peu sonnée par ce virement de bord,,, mais à l'air libre

ADMIREZ CE BEAU DECOLLETE DE DOS... OEUVRE DE LA BELLE ALICE QUI NE DEMANDE QU'A NOUS FABRIQUER DE MAGNIFIQUES ROBES DE BALS POUR QUE NOUS SOYONS LES PLUS BELLES POUR ALLER DANSER... (détails dans un prochain article)

Pour la reconstruction, j'attend que les 5 ans fatidiques soient passés pour y songer,,, y songer seulement,,, sauf si l'autre sein me joue des tours (comme il me fait mal et avec cette maudite boule qui n'arrête pas de grossir,,, je pense qu'il va encore faire parler de lui,,,)
ENFIN....
NE PAS PENSER MAIS VIVRE...
j'ai fait les soldes et me suis déguisée en femme comme jamais,,, car j'en suis une,,, et maintenant, j'en suis fière.... et je n'en n'ai plus peur...
avec des chaussures à talons, ce que je n'ai jamais osée,,, Je me sens quelqu'un d'autre et veux encore perdre 3kg,,, lentement mais sûrement...
Le travail ??? je retrouve le feu sacré,,, ENFIN !!:!:!
Merci pour votre visite
MO

vendredi 4 janvier 2008

SUS A l'ENVAHISSEUR



Mais la bête laisse des traces.... et la guerre des cicatrices...
Je n'en sors pas indemne
Je ne supporte plus grand chose, pas même ces fêtes de fin d'année qui me donnent des nausées par leur saturation de trop et trop et toujours trop... plein
C'est plein à craquer de ce besoin de remplir cet espace temps de ce temps qu'il est impossible de posséder... j'en arrive à l'écœurement,,, et c'est une torture que d'être enfermée ces quelques jours avec des obligations et mes hommes...dont un spécimen rarissime de "tynranus domesticus erectus", dont je crois les gènes passés dans la descendance... à mon grand désespoir...
Ainsi,,, dans les chroniques de la haine ordinaire,,, celle de tous les jours qui nous va si bien,,,
pour moi, ce ne sera pas "mon cul", mais mon sein : bonne année mon sein !
ET DONC
J'ai décidé pour l'an 2008, c'est "marche ou crève"....
Beaucoup de déceptions, comme si je me réveillais d'une vie qui n'était pas mienne,,, Me serais je trompée de film ? je découvre avec stupeur, qu'"avant",,, j'étais autre et le regard sur moi écrasant... Certains n'ont pas compris et poursuivis la relation, mais je n'ai plus rien d'une crèpe passée sous un bulldozer,, j'ai donc coupé net,,, car ce genre de relation m'écrase encore plus, m'anéantis pour être plus précise,,, puisque maintenant j'en ai conscience...

Le problème est que ce mécanisme de dominant à dominé, qui m'est intrinsèque, l'est dans presque toute ma vie et changer de mécanisme ,,, n'est pas simple du tout...
Je me mets automatiquement dans cette position du dominé, avec mille et une manière de survivre,,, mais maintenant j'en ais conscience,,, ça me rend dingue...
difficile de se redresser, tenir droite,,, il faut avoir la santé pour guérir de ce genre de blessures d'amour propre,,, et j'ai l'horrible sensation que ce n'est pas vraiment le cas... je ne me sens pas bien du tout et suis hyper sensible...
Prochain rendez vous de contrôle dans quinze jours, puis mammographie, scanners et IRM,,,, j'appréhende cette fois... pas peur mais pas du tout envie de me faire opérer,,, pourtant je devrai pour "prévenir",,,
Non,,, c'est marche ou crève,,,, si je m'arrête de travailler je ne pourrai jamais reprendre,,, Je ne supporte plus de faire ce que j'ai fait pendant 20 ans qui me semblait "normal",,,
Je ne supporte plus les élèves, les collègues,,, sauf quelques et rares exceptions, ces ami(e)s que j'adooore...heureusement et qui n'ont jamais faillis,,, et "l'entité" hiérarchique qui semble comprendre la situation pour le moment,,, ce sont bien les seuls et j'en suis très agréablement surprise.... Mais vraiment plus aucun sens pour moi, que de faire le clown devant des gaminos qui n'en n'ont strictement "raf"....
bon, il faut que je redresse la barre... Ecrire me fait du bien,,, même dans le vide...
Vous qui passez sans me voir...
Bonne année mon sein,,,
l'orphelin,,, pour qui je crois bien que les jours sont comptés,,,
et qui me fait la gueule... et je ne sais même pas pourquoi ! peut être est cela la raison de ma profonde peine.... ? Parce que d'amazone il y a de fortes chances que je sois promus castrée, si promotion il est,,, puisque cette ménopause ne s'annonce pas venir tranquillement mais plutôt en ennemie...
La guerre n'est pas terminée, et à quand la prochaine bataille ?
MO